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« Avez-vous déjà senti qu’il vous manquait quelqu’un que vous n’aviez jamais rencontré ? »

Richard Bach  » Un Pont sur l’infini « , 1984.

Certainement, vous êtes intrigués de savoir, pourquoi ce projet… A l’heure actuelle la France est divisée en deux parties : des anti-loup et des pro-loup, alors, pourquoi encore un projet qui parle du loup ?

Irina : L’histoire de Wolf Project a commencé en 2012 quand j’ai appris, dans un reportage publié sur Youtube, qu’au Canada les loups aidaient des personnes mal intégrées dans la société à retrouver le calme, à se poser les bonnes questions, à se poser tout court, à réfléchir sur eux-mêmes…

Etant responsable de formation dans notre association de médiation animale 4 Pattes Tendresse, j’ai trouvé cette expérience tellement merveilleuse que j’ai introduit, sans hésiter, cet exemple dans l’un des nos cours.

Depuis, tous les ans, à chaque session de formation « d’intervenant en médiation animale » j’ai partagé avec nos stagiaires cette idée : à la différence des animaux domestiques, si nous voulons interagir avec des animaux sauvages, ça ne pourrait se passer que dans le respect absolu, avec des distances appropriées à chaque individu, en position basse… avec du calme intérieur.

La différence de leur comportement est flagrante. Ils n’ont pas besoin de nous, leurs interactions sont franches, ils n’ont aucune envie de nous plaire ou de coopérer. Ils restent eux-mêmes… L’objectif de cette interaction pour un humain est tout autre qu’en médiation animale « classique » : se mettre en question, écouter et observer, communiquer avec l’Autre dans le respect, dans toute humilité.

Puis, l’idée a fait son chemin, et en 2017, j’ai cherché des informations pour créer un projet semblable à celui au Canada, et j’ai rencontré Anne. Et puis, en 2018, le Parc Argonne Découverte a accueilli Yéti, un loup arctique qui a été élevé par l’homme. La boucle a été bouclée. Le projet est né.

Anne : J’ai d’abord été quelque peu sceptique quant au projet de Irina. Je l’avoue…

Pourquoi ? Parce que je ne voyais pas au premier abord quel sens cet exercice pouvait avoir. Très sensible au bien-être animal, je ne voyais pas au départ d’un très bon œil le fait de faire rentrer des humains dans l’enclos et de déranger les loups. Mais petit à petit au fil des expériences mon point de vue a changé.

L’humain placé dans ce contexte devient respectueux des codes instaurés dans un enclos, instaurés par les animaux qui y vivent. Il devient réceptif aux besoins de l’Autre et s’y plie pour que la relation naisse. Ces rencontres sont donc finalement à mes yeux un bon outil pour  faire évoluer la perception que l’on peut avoir du loup et des animaux en général.

Nous attendons avec impatience tous ceux qui veulent vivre cette expérience.

Irina Basquin & Anne Frézard