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Dear all,

Nous sommes heureux de vous annoncer que le dossier pour la création de notre propre parc (Wolf Project) à loups a été déposé le 31 mars à la DDPP du Loiret. Nous attendons la décision des autorités avec confiance. Si tout va bien, WP vous accueillera à Cerdon du Loiret (45) d’ici 1 an.

Wolf Project : une meute, quatre objectifs

La reconnexion à l’animal :

Appartenant traditionnellement au secteur des loisirs, les parcs animaliers sont amenés depuis quelques années à répondre à des problématiques d’envergure : la sauvegarde des espèces et la protection de la nature. Leurs missions s’articulent ainsi autour de trois axes : la pédagogie, la conservation et la recherche scientifique.

Le loup, espèce protégée mais néanmoins redoutée dans l’imaginaire collectif français et dont la représentation est souvent réduite aux seules notions de danger et de nuisance pour l’humain, est devenu un sujet important de débats et de clivages dans la société française. Ses défenseurs ne clament que son rôle positif dans l’écosystème, et ses détracteurs font l’inverse. Or, la vraie connaissance du loup, en tant qu’espèce, n’est réservée qu’à une minorité, même si les parcs animaliers spécialisés dans le loup œuvrent pour une meilleure connaissance.

Wolf Project a comme objectif de développer une connaissance approfondie du loup à travers la pédagogie adaptée aux adultes, fondée sur le principe d’appropriation de l’expérience vécue et de la projection. Une meute de loups en tant que modèle de travail d’équipe, de coopération, de communication efficace, de respect de la hiérarchie etc. donnera accès à la connaissance non seulement de l’espèce mais aussi de soi. Ce mécanisme permettra à chacun d’élaborer sa propre opinion sur cette espèce emblématique, fondée sur son ressenti, ses observations et explications scientifiques données sur le comportement des loups en temps réel. Cet axe sera développé auprès des entreprises françaises et européennes.

Malgré tous les efforts que les parcs zoologiques peuvent réaliser dans ce domaine, la pédagogie dans un lieu touristique est complexe. Les panneaux, les vidéos, les applis ou tout autre support que l’on pourrait mettre en place ne remplaceront jamais la médiation humaine. Anne Frézard a réalisé de nombreuses animations grand public ou pour divers groupes (scolaires, centres de loisirs, adultes) au cours de sa carrière. Pour sa part, rien de vaut un échange avec les personnes, si possible sur une durée longue et en petit groupe. Ce schéma de fonctionnement peut difficilement s’appliquer dans un parc touristique classique où les foules se pressent aux abords des enclos.

Le sujet du loup, ce qu’il peut encore susciter comme crainte et questionnement, mérite une approche différente, approche qui permettrait d’un côté de préserver la tranquillité des animaux, et de l’autre avoir du temps d’échange avec les participants.

L’observation et le vécu à des fins thérapeutiques :

La gestion du stress post-traumatique représente un vrai défi pour des métiers concernés par ce phénomène. Nous proposerons des partenariats à des structures militaires et des forces de l’ordre afin de permettre aux personnes ayant vécu des traumatismes de guerres, des violences urbaines d’accéder à une nouvelle expérience, forte en émotions, structurée et structurante. Cette pratique, appelée Wolf Therapy, est répandue aux Etats-Unis et ses résultats sont prometteurs.

Une meute apprivoisée, un sujet d’étude du comportement :

 L’élevage de loups dans ces conditions novatrices (fratrie et/ou cohorte d’animaux apprivoisés), avec une faible présence humaine aux abords de l’enclos, permettra un suivi scientifique de leur comportement. L’enclos sera muni de caméras et d’enregistreurs, ce qui permettra de filmer les individus, de jour comme de nuit. Les animaux pourront être un sujet d’étude au long cours, portant sur l’apprentissage, le tempérament, avec notamment des expériences portant sur la réaction à la nouveauté.

La hiérarchie a été longuement étudiée sur des loups captifs. Cet angle ne sera certainement pas choisi au niveau du programme de recherche qui sera établi. Le choix pourra en revanche porter sur la relation entre l’animal et l’homme, du fait notamment du lien particulier qui sera noué entre le personnes familières et les individus. Dans tous les cas, la structure sera ouverte aux scientifiques désireux de réaliser des études des loups de l’élevage.

Bien-être et conservation :

Quant au respect du bien-être des animaux sauvages en captivité, nous avons choisi, en tant que sous-espèce, le loup arctique, car sa tolérance envers la présence humaine est supérieure à celle du loup européen. Cette espèce est très présente dans les parcs zoologiques, bien adaptée au niveau climatique, bien que non présente dans le milieu naturel. Le stress généré par l’humain sera ainsi réduit, et la démonstration des comportements sera beaucoup plus naturelle et donc pertinente par rapport aux objectifs cités plus haut. A la différence d’un parc animalier classique, l’absence des visiteurs tous les jours de la semaine permettra aux animaux de vivre en meute le plus naturellement possible tout en étant familiarisés aux humains via les protocoles de renforcement positif du même ordre que ceux mis en place en entrainement médical. Les séminaires qui se dérouleront de mars à octobre vont plutôt enrichir leur milieu que produire le stress en continu, car la présence des humains à côté de l’enclos sera très limitée en temps cumulé sur l’année, en comparaison avec un parc classique.

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Ce nouveau type de parc permettra de poser un nouveau regard sur le rôle des animaux sauvages en captivité et la structuration de travail avec le public concerné. Les recettes perçues par les activités de Wolf Project permettront de financer, à la hauteur de 10% minimum des bénéfices, des actions de sauvetages de grands prédateurs européens (loup, lynx, ours), ce qui permettra de participer à la mission de sauvegarde de la faune sauvage. Les missions de conservation font partie intrinsèque du projet. Les grands prédateurs européens seront notre champ d’action principal (loups, ours, lynx). Nous pourrons ainsi participer financièrement à des actions de conservation in situ, ou à des actions de sauvetage d’individus vivant en captivité dans de mauvaises conditions (saisies des animaux détenus illégalement, cirques…)

L’activité de Wolf Project est prévue pour 15 ans maximum (l’espérance de vie du loup en captivité). Aucune reproduction de nos loups n’aura lieu. Au départ naturel du dernier loup, la structure sera démontée et l’environnement remis en état le plus proche de celui d’origine.

A très bientôt !

Wolf Project